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Image par guilaine de Pixabay

Le dressage est l’une des disciplines les plus élégantes et techniques de l’équitation, souvent décrit comme l’art de monter à cheval. Cette discipline, qui fait partie intégrante des compétitions comme le concours complet et les Jeux Olympiques, se concentre sur la communication subtile entre le cavalier et son cheval. L’objectif du dressage est de rendre les mouvements du cheval aussi harmonieux et précis que possible, tout en démontrant sa souplesse, son obéissance et son équilibre. Dans cet article, nous allons explorer les différents aspects du dressage en équitation, de la formation du cheval aux compétitions.

Qu’est-ce que le dressage en équitation ?

Le terme dressage vient du mot français « dresser », qui signifie entraîner ou éduquer. Il existe d’ailleurs une véritable équitation de tradition française dont de grands écuyers ont établi les bases et la doctrine. Dans le contexte équestre plus général, le dressage désigne l’entraînement du cheval pour qu’il exécute des mouvements complexes avec précision, légèreté et grâce. Le dressage met en avant la capacité du cheval à répondre aux aides du cavalier, c’est-à-dire aux commandes données par les mains, les jambes, et le poids du corps du cavalier.

Les mouvements de dressage, également appelés figures, sont exécutés sur un terrain plat appelé carrière de dressage, généralement mesurant 20 mètres sur 60 mètres. Les cavaliers suivent un test prédéterminé composé de diverses figures telles que le trot allongé, le pas rassemblé, le galop de travail, les pirouettes et les changements de pied.

Les bases du dressage

1. L’importance de la communication

La clé du dressage est la communication subtile entre le cavalier et son cheval. Cette communication se fait principalement par le biais des aides. Par exemple, les mains du cavalier contrôlent la direction et la vitesse par la tension des rênes, tandis que ses jambes indiquent l’impulsion ou la demande de mouvements latéraux. Le cavalier doit apprendre à donner ces aides de manière discrète pour que les mouvements du cheval paraissent naturels et fluides.

Un bon cavalier de dressage doit avoir une assiette solide, ce qui signifie qu’il doit être capable de maintenir une position stable en selle tout en suivant les mouvements du cheval. Cette stabilité permet au cavalier de donner des aides précises et de rester en harmonie avec le cheval.

2. L’entraînement progressif du cheval

Le dressage commence dès les premières séances d’entraînement d’un jeune cheval. Sans oublier aussi le travail au sol, en particulier à la longe. L’objectif initial est d’enseigner au cheval les bases de l’obéissance, telles que répondre aux aides pour l’arrêt, le départ, et les transitions entre les allures (pas, trot, galop). Une fois ces bases maîtrisées, l’entraînement devient progressivement plus complexe. On va alors vers des mouvements plus avancés comme l’épaule en dedans, le passage et le piaffer notamment.

L’entraînement de dressage se fait de manière progressive, en tenant compte de l’âge, de la condition physique et du tempérament du cheval. Il est essentiel de ne pas précipiter les étapes. En effet, aller trop vite pourrait conduire à des résistances ou à des problèmes de comportement. Un entraînement réussi est basé sur la patience, la répétition et la récompense des efforts du cheval.

3. Le cadre de dressage

Le cadre, ou posture, est essentiel en dressage. Il s’agit de la manière dont le cheval se porte lui-même pendant les mouvements. Un cheval dans un bon cadre doit être en équilibre, avec la tête légèrement fléchie à la nuque, l’encolure arrondie, et les postérieurs bien engagés sous le corps. Ce cadre permet au cheval de se déplacer avec légèreté et de répondre rapidement aux aides du cavalier.

Le cadre ne doit pas être forcé. Il doit être le résultat d’un travail progressif et d’une bonne communication entre le cavalier et son cheval. Un cheval bien encadré montre une ligne de dos souple et un mouvement fluide, sans signes de tension ou de résistance.

Les figures de dressage

1. Le trot allongé

Le trot allongé est une figure où le cheval allonge ses foulées de trot tout en conservant le même rythme. Cette figure démontre la puissance et la souplesse du cheval, ainsi que sa capacité à rester en équilibre tout en couvrant plus de terrain. Les juges évaluent la qualité de l’allongement, la régularité du trot, et la stabilité du cadre.

2. L’épaule en dedans

L’épaule en dedans est un mouvement latéral où le cheval se déplace sur une piste parallèle au côté de la carrière, mais en gardant ses épaules légèrement à l’intérieur de la piste. Ce mouvement est souvent utilisé pour améliorer la souplesse latérale du cheval et l’engagement des postérieurs. Le cheval doit rester calme, en équilibre et répondre aux aides discrètes du cavalier.

3. La pirouette au galop

La pirouette au galop est une figure avancée où le cheval tourne sur lui-même au galop, en effectuant une rotation de 180 ou 360 degrés. Cette figure exige un équilibre parfait et une grande précision. Le cheval doit maintenir une cadence régulière tout en effectuant le mouvement de manière fluide et contrôlée. La pirouette met en évidence la souplesse et l’agilité du cheval.

4. Le piaffer

Le piaffer est un trot sur place où le cheval lève et abaisse ses membres antérieurs et postérieurs en alternance. Tout cela en restant immobile, sans avancer. C’est l’une des figures les plus spectaculaires du dressage, car elle nécessite un haut niveau de concentration et de contrôle. Le piaffer montre l’engagement des postérieurs, la légèreté de l’avant-main, et la capacité du cheval à répondre aux aides les plus subtiles.

Les compétitions de dressage en équitation

Le dressage est une discipline compétitive avec des niveaux allant du débutant à l’élite internationale. Les compétitions sont organisées selon différents niveaux de difficulté, chaque niveau ayant des tests spécifiques à réaliser.

1. Les niveaux de compétition

Les compétitions de dressage sont divisées en plusieurs niveaux. Ces derniers vont des niveaux d’initiation (Club, Amateur) aux niveaux les plus élevés comme les niveaux Grand Prix. Chaque niveau exige des compétences et des mouvements spécifiques, adaptés à l’expérience du cheval et du cavalier. Le Grand Prix, par exemple, est le niveau le plus élevé en compétition internationale. Il comprend des figures techniques complexes telles que le piaffer, le passage et les changements de pied au temps.

2. Les jugements en compétition

Les tests de dressage sont notés par des juges qui évaluent chaque figure selon sa précision, sa fluidité, et la qualité de la communication entre le cavalier et le cheval. Chaque mouvement est noté sur une échelle de 0 à 10. Bien entendu, 10 étant la note maximale pour une exécution parfaite. Les juges prennent en compte l’équilibre, la régularité des allures, la souplesse et la légèreté du cheval. Sans oublier l’attitude générale du couple.

3. Les compétitions internationales

Les compétitions internationales de dressage, comme les Jeux Olympiques, les Championnats du Monde, et la Coupe du Monde de dressage, sont les plus prestigieuses. Ces événements rassemblent les meilleurs cavaliers du monde, qui présentent des performances de haut niveau sur des tests très complexes. Le dressage en compétition internationale est un véritable spectacle d’élégance, de précision et de maîtrise technique.

FAQ sur le dressage en équitation

1. Quelles sont les qualités d’un bon cheval de dressage ?

Un bon cheval de dressage doit avoir une bonne conformation, être souple, avoir un excellent équilibre naturel, et une grande capacité de concentration. Il doit aussi être réceptif aux aides et avoir une bonne attitude de travail.

2. Comment commencer le dressage avec un jeune cheval ?

Commencez par des exercices de base pour développer l’obéissance et la confiance du cheval. Travaillez sur les transitions entre les allures, les arrêts, et les mouvements simples avant de passer à des exercices plus complexes.

3. À quel âge un cheval peut-il commencer le dressage ?

Le dressage léger peut commencer vers l’âge de 3 à 4 ans, une fois que le cheval a terminé sa croissance physique. Le cavalier introduit progressivement les mouvements plus avancés et le travail intensif à mesure que le cheval gagne en force et en maturité.

4. Quelle est la différence entre le dressage et l’équitation classique ?

Le dressage est une forme spécifique d’équitation qui met l’accent sur la précision, la souplesse et la communication entre le cheval et le cavalier. L’équitation classique englobe un ensemble de pratiques équestres, dont le dressage fait partie.

5. Quels sont les équipements essentiels pour le dressage ?

L’équipement de base comprend une selle de dressage, un filet avec un mors approprié, des guêtres(sauf en concours) ou des bandages pour protéger les membres du cheval. Pour le cavalier, des vêtements adaptés comme une veste de concours, une cravate ou une lavallière, et un casque.

6. Quelle est la durée moyenne d’une séance de dressage ?

Une séance de dressage dure généralement entre 30 minutes et 1 heure. Il est important de varier les exercices pour maintenir l’intérêt du cheval et éviter la fatigue.

7. Comment progresser en dressage ?

Pour progresser, il est essentiel de pratiquer régulièrement, de travailler avec un entraîneur expérimenté, et de participer à des compétitions pour évaluer votre niveau et identifier les points à améliorer.

8. Le dressage est-il adapté à tous les chevaux ?

Oui, tous les chevaux peuvent bénéficier du dressage, car il améliore leur souplesse, leur équilibre et leur réactivité. Beaucoup de races s’expriment sur les carrés de dressage, même celles qui ne sont pas prédestinées à la discipline, comme le trotteur français par exemple. Cependant, certaines races comme le KWPN , l’Holsteiner pour les races nordiques ou encore le PRE sont mieux adaptés aux exigences du dressage de haut niveau en raison de leur conformation et de leur disposition naturelle. La discipline convient aussi à d’autres morphologies, comme le cheval Frison par exemple.