Le soleil est un allié précieux pour le bien-être de votre cheval. Il rythme ses journées et participe à sa bonne santé. Toutefois, une exposition non contrôlée présente des risques non négligeables. Comprendre l’équilibre entre les bienfaits et les dangers du soleil est essentiel. Cela vous permet d’adopter les bonnes pratiques pour protéger votre compagnon. Ce guide pratique vous détaille tout ce que vous devez savoir sur la gestion du cheval et du soleil.
Les bienfaits du soleil pour votre cheval
Le soleil offre de multiples avantages pour la santé et le moral de votre monture. Une exposition raisonnable est donc tout à fait bénéfique. Vous devez connaître ces aspects positifs pour mieux en tirer parti.
La synthèse essentielle de la vitamine D
Le soleil joue un rôle capital dans la production de vitamine D. Les rayons ultraviolets (UV) interagissent avec la peau du cheval. Cette réaction déclenche la synthèse de cette vitamine indispensable. Elle est cruciale pour le métabolisme du calcium et du phosphore. Un bon apport en vitamine D assure la solidité des os et du squelette. Elle participe également au renforcement du système immunitaire. Votre cheval est ainsi mieux armé contre les infections. Une carence peut entraîner des problèmes de croissance chez le jeune cheval. Chez l’adulte, elle peut fragiliser la structure osseuse.
Un effet positif sur le moral et le bien-être
La lumière naturelle régule l’horloge biologique interne du cheval. Elle influence la production d’hormones comme la mélatonine et la sérotonine. La sérotonine, souvent appelée hormone du bonheur, favorise une humeur stable. Un cheval qui profite régulièrement du soleil est souvent plus calme et détendu. Le soleil encourage aussi les comportements naturels. Les bains de soleil sont des moments de relaxation intenses. Votre cheval peut se coucher et profiter de la chaleur pour détendre ses muscles. Cela contribue grandement à son équilibre mental et physique.
Les dangers du soleil pour les équidés
Malgré ses bienfaits, le soleil peut devenir un ennemi redoutable. Une exposition excessive ou sans protection peut causer de sérieux problèmes de santé. Vous devez impérativement connaître et identifier ces risques pour agir préventivement.
Le coup de soleil : une brûlure douloureuse
Tout comme nous, les chevaux peuvent attraper des coups de soleil. Les zones les plus vulnérables sont celles où la peau est fine et peu pigmentée. Le bout du nez, les ladres, le contour des yeux et les balzanes sont particulièrement exposés. Les chevaux à la robe claire ou avec de larges marques blanches sont plus sensibles. Un coup de soleil se manifeste par une peau rouge, chaude et douloureuse. Des cloques et des croûtes peuvent ensuite apparaître. Cela provoque une gêne importante pour votre animal et peut s’infecter.
La photosensibilisation : une réaction cutanée grave
La photosensibilisation est bien plus sérieuse qu’un simple coup de soleil. Elle résulte d’une réaction anormale de la peau aux rayons UV. Cette réaction est due à la présence de substances photosensibilisantes dans l’organisme. L’ingestion de certaines plantes, comme le millepertuis, le trèfle ou la luzerne, est une cause fréquente. Des troubles hépatiques peuvent aussi en être à l’origine. Le foie n’élimine plus correctement la phylloérythrine, un dérivé de la chlorophylle. La peau devient alors extrêmement sensible au soleil. Les lésions sont sévères, avec des gonflements, des suintements et la perte de larges morceaux de peau.
Protéger efficacement votre cheval du soleil
Heureusement, des solutions simples et efficaces existent pour protéger votre cheval. Une bonne gestion quotidienne permet de minimiser les risques. Vous pouvez ainsi lui offrir le meilleur des deux mondes : les bienfaits du soleil sans ses dangers.
Fournir au cheval un abri adéquat au pré pour se réfugier du soleil
Un abri est absolument indispensable pour tout cheval vivant en extérieur. Il doit pouvoir s’y réfugier aux heures les plus chaudes de la journée. L’idéal est un abri en dur, bien ventilé. Orientez son ouverture à l’opposé des vents dominants et du soleil de l’après-midi. La surface doit être suffisante pour que tous les chevaux du groupe puissent s’y tenir sans conflit. Si vous n’avez pas d’abri construit, les arbres offrent une excellente alternative. Une haie dense ou un bosquet procurent une ombre naturelle très appréciée. Pensez à vérifier la solidité des branches.
Utiliser des protections solaires spécifiques
Pour les zones sensibles, l’application d’une crème solaire est une excellente solution. Utilisez toujours des produits formulés spécifiquement pour les équidés. Les crèmes solaires pour humains peuvent contenir des ingrédients toxiques. Choisissez un indice de protection élevé (SPF 30 ou 50+). Les formules à base d’oxyde de zinc ou de dioxyde de titane offrent une barrière physique efficace. Elles sont souvent plus résistantes à l’eau et à la transpiration. Appliquez la crème généreusement chaque matin avant la sortie au pré. Renouvelez l’application si nécessaire, notamment après une forte pluie.
Les équipements anti-UV : masques et chemises
Le marché propose aujourd’hui des équipements textiles très performants. Les masques anti-UV protègent la tête et les yeux fragiles de votre cheval. Certains modèles descendent bas pour couvrir également le bout du nez. Ils offrent en plus une excellente protection contre les insectes volants. Pour le corps, les chemises d’été anti-UV sont très efficaces. Elles sont fabriquées dans des tissus légers et respirants. Elles bloquent une grande partie des rayons UV tout en gardant le cheval au frais. C’est la solution parfaite pour les chevaux à la peau très sensible ou ceux qui souffrent de photosensibilisation.
Adapter la gestion quotidienne en période de forte chaleur
L’été et ses vagues de chaleur demandent une adaptation de vos habitudes. Le travail, l’hydratation et l’alimentation doivent être ajustés. Votre vigilance est la clé pour éviter le coup de chaleur, une urgence vétérinaire.
L’aménagement des horaires de travail pour protéger le cheval du soleil
Pendant les mois les plus chauds, évitez de travailler votre cheval aux heures de fort ensoleillement. Préférez des séances tôt le matin ou en fin de soirée. La température est alors plus clémente pour vous deux. Adaptez l’intensité et la durée de l’effort. Une séance plus courte et moins intense est préférable. Soyez attentif aux signes d’essoufflement ou de fatigue anormale. Pensez à réduire le temps d’échauffement. Les muscles se préparent plus rapidement avec la chaleur ambiante.
L’importance capitale de l’hydratation
Un cheval peut boire jusqu’à 80 litres d’eau par jour en cas de forte chaleur. L’accès à une eau propre et fraîche doit être permanent. Au pré, vérifiez régulièrement le niveau et la propreté des abreuvoirs. Multipliez les points d’eau si plusieurs chevaux vivent ensemble. Vous pouvez également ajouter une pierre à sel à disposition. Elle incite le cheval à boire et compense les pertes en minéraux dues à la transpiration. Après le travail, proposez de l’eau à votre cheval et douchez-le pour le rafraîchir. Concentrez-vous sur les membres, l’encolure et le poitrail pour faire baisser sa température corporelle.
Une alimentation estivale adaptée
L’alimentation doit également être pensée en fonction de la saison. Si l’herbe se fait rare et sèche dans la pâture, complémentez avec du foin de bonne qualité. Le fourrage est essentiel pour maintenir une bonne digestion. Vous pouvez distribuer des aliments riches en eau, comme la carotte ou la pomme, en petites quantités. Pour les chevaux qui transpirent beaucoup, un apport en électrolytes peut être nécessaire. Demandez conseil à votre vétérinaire pour choisir le produit adapté et sa posologie. Cela aide à prévenir la déshydratation et les crampes musculaires.
FAQ : cheval et soleil
1. Comment reconnaître un coup de chaleur chez le cheval ?
Un cheval en coup de chaleur présente une température rectale très élevée (supérieure à 40°C). Il peut sembler abattu, faible, et sa respiration est rapide et haletante. Ses muqueuses peuvent être congestionnées (rouge foncé). C’est une urgence vitale qui nécessite d’appeler immédiatement un vétérinaire. En attendant, placez le cheval à l’ombre et douchez-le abondamment à l’eau fraîche.
2. Mon cheval a les balzanes roses, comment les protéger du soleil ?
Les balzanes sont très sensibles aux coups de soleil. Appliquez quotidiennement une crème solaire pour chevaux à indice de protection élevé. Vous pouvez également opter pour des guêtres de protection anti-UV. Assurez-vous qu’elles soient bien ajustées pour ne pas blesser votre cheval.
3. Quelles plantes peuvent causer la photosensibilisation ?
Plusieurs plantes sont connues pour leur potentiel photosensibilisant. Les plus courantes sont le millepertuis (Hypericum perforatum), certains trèfles (notamment le trèfle hybride), la luzerne, le sarrasin et la berce du Caucase. Inspectez régulièrement vos pâtures pour identifier et si possible éliminer ces plantes.
4. Puis-je utiliser ma propre crème solaire pour mon cheval ?
Il est fortement déconseillé d’utiliser une crème solaire pour humains. Elles peuvent contenir des parfums, des conservateurs ou des filtres chimiques irritants pour la peau du cheval. Certains ingrédients, comme le PABA, peuvent même être toxiques en cas d’ingestion. Privilégiez toujours un produit vétérinaire.
Encore à savoir sur le cheval et le soleil
5. À quelle fréquence dois-je doucher mon cheval en été ?
Une douche après chaque séance de travail est indispensable pour enlever la sueur et rafraîchir votre cheval. Lors des journées de canicule, vous pouvez le doucher plusieurs fois par jour, même s’il ne travaille pas. Cela l’aidera à mieux réguler sa température corporelle. Utilisez un couteau de chaleur pour enlever l’excédent d’eau ensuite.
6. Un masque anti-mouches protège-t-il aussi du soleil ?
Oui, la plupart des masques anti-mouches modernes offrent une protection contre les rayons UV. Vérifiez l’étiquette du produit pour connaître le pourcentage de filtration UV. C’est une excellente protection deux-en-un pour l’été, protégeant à la fois des insectes et du soleil.
7. Mon cheval refuse de rentrer dans son abri, que faire ?
Assurez-vous que l’abri est propre, accueillant et non menaçant. Un sol boueux ou une mauvaise odeur peut le décourager. Vérifiez également qu’un cheval dominant ne bloque pas l’accès aux autres. Parfois, il suffit de passer un peu de temps avec lui dans l’abri pour qu’il comprenne que c’est un lieu sûr et agréable.
8. Faut-il complémenter en sel toute l’année ou seulement en été ?
Un cheval doit avoir accès à une source de sel tout au long de l’année. Cependant, ses besoins augmentent considérablement en été à cause de la transpiration. Veillez donc à ce que la pierre à sel soit toujours disponible et propre. Pour un cheval au travail intense, un complément en électrolytes est souvent plus adapté.
