L’automne est une saison de transition magnifique. Les températures baissent et les paysages se parent de couleurs chaudes. Pour votre cheval, cette période est aussi synonyme de grands changements. La mue, la variation de la qualité de l’herbe et la préparation à l’hiver sollicitent fortement son organisme. Vous devez donc adapter son alimentation pour le maintenir en pleine forme. Le recours à un complément alimentaire pour cheval en automne devient alors une excellente stratégie. Ce guide vous aide à comprendre les besoins de votre monture et à choisir les produits les plus adaptés.
Pourquoi l’automne est une saison charnière pour le cheval ?
Vous devez d’abord comprendre les défis que l’automne impose à votre cheval. Plusieurs facteurs se combinent et augmentent ses besoins nutritionnels. Une simple ration de base peut parfois se révéler insuffisante.
La mue, un processus très énergivore
En automne, votre cheval remplace son poil d’été par un pelage d’hiver plus dense. Cette mue est un processus naturel mais extrêmement exigeant pour son métabolisme. La fabrication de nouveaux poils consomme une grande quantité de protéines, d’acides aminés, de vitamines et d’oligo-éléments. Un cheval fatigué ou carencé peut présenter une mue difficile. Son poil d’hiver sera terne et de mauvaise qualité. L’accompagner avec un complément ciblé lui apporte un soutien précieux.
La baisse de la qualité nutritionnelle de l’herbe
L’herbe grasse du printemps et de l’été perd progressivement sa richesse. Sa teneur en vitamines, notamment en vitamine E, et en omégas diminue fortement. Si votre cheval vit au pré, ses apports nutritionnels baissent de manière significative. Il trouve moins d’énergie et de nutriments dans son fourrage principal. Vous devez compenser cette perte pour éviter toute carence avant l’arrivée du froid.
La préparation de l’organisme à l’hiver
L’hiver met le corps de votre cheval à rude épreuve. Il doit lutter contre le froid, l’humidité et les jours plus courts. Pour cela, il a besoin de constituer des réserves énergétiques suffisantes. Un cheval qui aborde l’hiver avec un poids optimal et sans carence traversera mieux cette saison. L’automne est le moment idéal pour renforcer son immunité et consolider sa condition physique générale.
Quels compléments alimentaires privilégier en automne ?
Face à ces besoins spécifiques, plusieurs types de compléments peuvent aider votre compagnon. Vous choisirez le plus adapté en fonction de son âge, de son état de santé et de son mode de vie.
Les vitamines et oligo-éléments pour la vitalité
Un complexe vitaminique, aussi appelé CMV, est souvent la base d’une bonne complémentation. En automne, recherchez des formules riches en certains nutriments clés. La vitamine E est un puissant antioxydant. Elle soutient l’effort musculaire et le système immunitaire. Le sélénium agit en synergie avec elle. Le zinc et le cuivre sont essentiels à la qualité de la peau et des phanères (poils, crins, sabots). Ils jouent un rôle direct dans le processus de la mue.
Les probiotiques pour une flore intestinale saine
Le changement alimentaire est important en automne. Le passage de l’herbe au foin peut perturber la flore digestive de votre cheval. Les probiotiques et les prébiotiques aident à maintenir un microbiote intestinal équilibré. Ils favorisent une bonne digestion et une meilleure assimilation des nutriments de la ration. Un système digestif sain est la clé d’une bonne immunité.
Les acides aminés pour la mue et la masse musculaire
Les poils sont composés à plus de 90 % de kératine, une protéine. La production de kératine nécessite des acides aminés soufrés, comme la méthionine et la lysine. Un apport ciblé en ces éléments soutient activement la pousse d’un poil d’hiver de qualité. Il aide également au maintien de la masse musculaire lorsque l’activité physique diminue.
L’huile végétale pour un apport en omégas
Pour compenser la baisse d’oméga-3 dans l’herbe, vous pouvez ajouter une huile végétale à la ration. L’huile de lin est particulièrement recommandée pour son excellent rapport oméga-3/oméga-6. Ces acides gras essentiels contribuent à la beauté du poil. Ils ont aussi un effet anti-inflammatoire bénéfique pour les articulations. De plus, l’huile constitue une source d’énergie hautement digestible.
La levure de bière et la biotine
La levure de bière est un excellent prébiotique naturel. Elle est très riche en vitamines du groupe B, indispensables au métabolisme énergétique. La biotine (vitamine B8) est réputée pour son action sur la qualité de la corne des sabots et des crins. Une cure d’automne prépare les sabots à affronter l’humidité de l’hiver.
Comment choisir et administrer le bon complément ?
Le marché propose une vaste gamme de produits. Pour faire le bon choix, vous devez observer votre cheval et analyser ses besoins réels.
Évaluez les besoins spécifiques de votre cheval
Observez attentivement votre monture. Est-elle âgée ? A-t-elle tendance à perdre de l’état ? Son poil est-il terne ? Est-elle soumise à un travail intense ? Un jeune cheval en croissance n’aura pas les mêmes besoins qu’un senior à la retraite. Un cheval de sport nécessitera un soutien plus poussé. Votre analyse est la première étape vers un choix judicieux.
Lisez attentivement les étiquettes
Prenez le temps de décortiquer la composition des produits. Vérifiez la concentration des différents nutriments. Privilégiez les formes les plus assimilables par l’organisme du cheval. Par exemple, les oligo-éléments sous forme de chélates sont mieux absorbés. Méfiez-vous des listes d’ingrédients trop longues et des produits contenant beaucoup de sucres ou de mélasse.
Introduisez le complément progressivement
N’ajoutez jamais un nouveau complément de manière brutale. Commencez par une petite dose pendant quelques jours. Augmentez ensuite progressivement jusqu’à la quantité recommandée. Cette méthode permet au système digestif de votre cheval de s’adapter en douceur. Elle limite également les risques de refus si le goût est nouveau pour lui.
L’avis de votre vétérinaire est primordial
Avant de commencer toute cure, discutez-en avec votre vétérinaire. Il connaît votre cheval et son historique médical. Par conséquent, il pourra vous conseiller sur la pertinence d’une complémentation. Il vous aidera aussi à choisir le produit le plus adapté et à définir la durée de la cure. Ne sur-complémentez jamais votre cheval sans un avis professionnel.
En conclusion, l’automne est une période clé pour la santé de votre cheval. En anticipant ses besoins accrus, vous lui donnez toutes les chances de passer un hiver serein. Le bon complément alimentaire pour cheval en automne soutient sa mue, renforce son immunité et préserve sa condition physique. Une observation attentive et des choix éclairés sont vos meilleurs atouts.
FAQ – Complément alimentaire pour cheval en automne
1. Quand dois-je commencer à donner un complément alimentaire d’automne à mon cheval ? Il est idéal de commencer dès la fin de l’été ou au tout début de l’automne, généralement en septembre. Cela permet d’anticiper la période de mue et la baisse de qualité de l’herbe.
2. Puis-je donner plusieurs compléments alimentaires en même temps ? Soyez très prudent avec les associations. Vous risquez un surdosage de certains nutriments, ce qui peut être toxique. Demandez toujours l’avis de votre vétérinaire avant de combiner plusieurs produits.
3. Un complément alimentaire est-il nécessaire pour tous les chevaux en automne ? Non, pas systématiquement. Un jeune cheval en parfaite santé, vivant au pré avec un foin de très bonne qualité, peut ne pas en avoir besoin. Cependant, les chevaux âgés, les chevaux de sport ou ceux ayant des fragilités bénéficient grandement d’un soutien.
4. Combien de temps doit durer une cure de complément d’automne ? Une cure dure généralement entre 4 et 6 semaines. C’est le temps nécessaire pour que l’organisme reconstitue ses réserves et que les effets soient visibles, notamment sur la qualité du nouveau poil.
Encore à savoir sur les compléments alimentaires en automne pour votre cheval
5. Quels sont les signes qui montrent que mon cheval a besoin d’un complément ? Surveillez une perte d’état, une fatigue anormale, un poil terne, une mue lente ou difficile, ou une baisse de moral. Ces signes peuvent indiquer un besoin nutritionnel accru.
6. Les compléments naturels comme l’ail ou le cynorrhodon sont-ils efficaces ? Oui, certaines plantes ont des vertus intéressantes. Le cynorrhodon est très riche en vitamine C et soutient l’immunité. L’ail est reconnu pour ses propriétés antiseptiques. Ils peuvent être un bon ajout, mais ne remplacent pas toujours un complexe vitaminique complet.
7. Mon cheval vit au box et mange du foin toute l’année. A-t-il quand même besoin d’un complément en automne ? Oui, car même s’il ne subit pas le changement d’alimentation herbe/foin, il vit la mue qui reste un processus très demandeur en énergie et en nutriments spécifiques. Un soutien ciblé est donc tout aussi pertinent.
8. Comment savoir si un complément est de bonne qualité ? Privilégiez les marques reconnues qui affichent une composition claire et détaillée. La présence de nutriments sous des formes hautement assimilables (chélates, par exemple) est un bon indicateur de qualité. L’absence de sucres ajoutés est également un plus.
