You are currently viewing Coup de sang du cheval : prévention et soins

Le coup de sang, également appelé rhabdomyolyse d’exercice ou myosite, est une affection musculaire aiguë qui survient chez le cheval suite à un effort physique ou un stress. Elle provoque une destruction des fibres musculaires, principalement au niveau des muscles lombaires et de la croupe, entraînant des douleurs et une raideur musculaire intenses.

Symptômes du coup de sang chez le cheval

Les signes cliniques varient selon la gravité de l’atteinte musculaire. Voici les symptômes les plus fréquents :

  • Raideur des postérieurs : le cheval a du mal à engager ses postérieurs, jusqu’à présenter une boiterie.
  • Douleurs musculaires : les muscles de la croupe et des lombaires deviennent durs et très sensibles au toucher.
  • Transpiration excessive : même sans effort intense, le cheval transpire abondamment.
  • Fréquences cardiaque et respiratoire élevées : elles augmentent en réponse à la douleur.
  • Urines foncées : dans les cas graves, elles prennent une teinte rouge-brun à cause de la myoglobine éliminée.

Causes du coup de sang

Cette pathologie peut avoir plusieurs origines. Elle fait souvent suite à un déséquilibre entre l’exercice, l’alimentation et l’état général du cheval :

  • Exercice inadapté : un effort trop intense, un surentraînement ou une reprise brutale après repos sont des causes fréquentes.
  • Alimentation déséquilibrée : une ration trop riche en glucides, non adaptée aux jours de repos, accroît le risque.
  • Stress et changements environnementaux : le transport, un changement d’écurie ou une ambiance instable peuvent jouer un rôle déclencheur.
  • Prédispositions génétiques : certaines races, comme le Quarter Horse, présentent des mutations qui favorisent la rhabdomyolyse chronique.

Diagnostic

En cas de suspicion, contactez immédiatement votre vétérinaire. Le diagnostic repose sur les signes cliniques, confirmés par des analyses de sang. Celles-ci montrent une élévation des enzymes musculaires comme la créatine kinase (CK) et l’aspartate aminotransférase (ASAT).

Traitement

La prise en charge suit plusieurs étapes clés :

  1. Repos absolu : le cheval doit être strictement immobilisé.
  2. Traitement vétérinaire : le vétérinaire administre des anti-inflammatoires et parfois des relaxants musculaires.
  3. Hydratation intensive : des perfusions aident à éliminer les toxines et protègent les reins.
  4. Surveillance biologique : des analyses régulières contrôlent l’évolution de la maladie.

Prévention

Vous pouvez prévenir le coup de sang par une gestion rigoureuse :

  • Adapter l’exercice : entraînez le cheval de façon progressive, selon sa forme.
  • Équilibrer l’alimentation : réduisez les concentrés pendant les jours de repos. Privilégiez une alimentation riche en fibres.
  • Réduire le stress : instaurez une routine stable et évitez les changements brutaux.
  • Anticiper les risques génétiques : pour les chevaux à risque, consultez régulièrement votre vétérinaire et ajustez l’entraînement.

Encadré récapitulatif : Coup de sang chez le cheval

Symptômes clés : raideur des postérieurs, douleurs musculaires, sueur excessive, urines foncées.

Causes fréquentes : effort excessif, alimentation trop riche, stress, prédispositions génétiques.

Que faire ? Immobilisez le cheval, contactez un vétérinaire, surveillez l’évolution.

Prévention : entraînement progressif, alimentation équilibrée, gestion du stress, suivi vétérinaire pour les chevaux sensibles.

FAQ

1. Le coup de sang est-il une urgence vétérinaire ?

Oui, il nécessite une intervention rapide pour éviter des complications graves.

2. Un cheval peut-il se remettre complètement d’un coup de sang ?

Oui, avec des soins adaptés et un bon suivi. La prévention des rechutes est cruciale.

3. Les poulains sont-ils susceptibles de développer un coup de sang ?

Oui, bien que ce soit plus rare. Une mauvaise gestion de l’exercice et de l’alimentation peut en être la cause.

4. Comment différencier un coup de sang d’une colique ?

Les deux partagent certains signes, comme la transpiration. Le coup de sang se distingue par la raideur musculaire et les urines foncées.

5. L’alimentation seule peut-elle provoquer un coup de sang ?

Elle peut y contribuer, surtout si elle est trop riche en glucides et mal ajustée aux périodes de repos.

6. Les chevaux de toutes races sont-ils également à risque ?

Toutes les races peuvent être touchées, mais certaines présentent une prédisposition génétique.

7. Peut-on continuer à travailler un cheval après un coup de sang ?

Oui, après un repos complet et sur avis vétérinaire. La reprise doit être très progressive.

8. Faut-il modifier l’alimentation à long terme ?

Oui. Une ration bien équilibrée et adaptée à l’activité quotidienne reste essentielle pour prévenir les récidives.